Il y a encore peu de temps, votre petit dernier faisait ses premiers pas, et voici qu’il va déjà partir étudier à l’étranger ! Comment bien gérer cette transition ? Combien le départ peut-il coûter ?

 

Les études des enfants peuvent coûter cher, mais quand celles-ci se déroulent à l’étranger, cela peut carrément devenir un gouffre financier pour le budget de la famille. Isidore s’en souvient bien : sans l’aide de ses parents, il n’aurait jamais pu étudier en « Erasmus » : « Je suis parti à Barcelone la fleur au fusil juste après avoir vu le film L’Auberge Espagnole… en deux mois, j’ai dépensé plus de 3000 euros ». En effet, Isidore ne connaît personne sur place. De nuits d’hôtel en mauvais plans, de cartes de téléphone prépayées en frais médicaux imprévus, la cagnotte prévue par ses parents s’amoindrit de jour en jour.

Une carte bancaire adequate

Auguste Legros a vu sa petite Marion quitter le nid pour New-York. Il délivre quelques conseils aux parents d’étudiants expatriés : « Tout d’abord, il faut s’assurer d’avoir la bonne carte bancaire ; c’est-à-dire une carte qui passe à l’étranger sans frais ». Pour lui, l’idéal est d’opter pour une banque en ligne permettant à la fois à l’étudiant de gérer son compte, et à ses parents de surveiller les dépenses en ligne.

L’assurance maladie : à valider avant le départ

La question de l’assurance maladie doit aussi être soulevée avant le départ : selon l’âge de l’étudiant (plus ou moins de 20 ans), le pays dans lequel vous suivez vos études et votre établissement, les modalités de remboursement varient. « Et quand c’est le régime du pays qui prime, gare à la désillusion ! » prévient Auguste Legros. Attention, si l’étudiant dispose de son propre numéro de sécurité sociale, il est impératif qu’il se mette en règle avant son départ : pour tout changement, la CPAM exigera sa présence ou sa signature par la suite. En outre, vérifiez bien que votre enfant ait souscrit une mutuelle ou une assurance qui prendra en charge un éventuel rapatriement…

Etudiant et exilé fiscal ?

Fiscalement, chaque cas est différent. C’est donc à chaque famille de faire sa propre simulation : continuer à domicilier fiscalement ses enfants chez soi, ou au contraire leur demander de prendre leur envol. Selon que l’étudiant travaille ou pas, qu’il est majeur ou pas, que les parents touchent des allocations familiales, les conséquences peuvent varier.

Des moyens de communication internationaux

A tous ces frais fixes, il faudra évidemment ajouter les frais d’hébergement (à trouver avant le départ), de nourriture, et de communication. « Le premier mois, Marion avait pris son téléphone portable français… une horreur ! Nous payions tous les appels avec suppléments, elle payait une surcharge quand nous lui téléphonions, et le forfait web a été explosé… » explique Auguste. Primordial, donc : choisir un abonnement performant, si possible dans le pays de résidence de l’étudiant. Pour les parents, un téléphone fixe avec appels illimités vers les fixes à l’étranger. Et pour l’étudiant, un ordinateur portable avec accès au WiFi…

Et à l’addition, il faudra ajouter les frais inhérents aux études : livres, inscriptions, cours particuliers… sans oublier les allers-retours pays d’adoption / France pour rejoindre les parents pendant les fêtes de famille !

 

Auteur: Antoine Bocquet